Visite du château de Malmaison, octobre 2024

En ce début d’automne bien ensoleillé, nous avons été chaleureusement accueillis par la directrice du musée national du château de Malmaison, Elisabeth Caude, accompagnée de Françoise de Guilhemier-Jacquot, conférencière des musées nationaux spécialiste de l’époque napoléonienne.
Des grilles du parc, nous découvrons le château à deux étages, construit au XVIIème siècle et nous y dirigeons par une allée bordée de massifs de fleurs, comme les aimait son illustre propriétaire.
Dès le début de la visite notre guide nous confie : « On ne peut pas parler de la Malmaison sans parler de Joséphine ».
Sans aucun doute, le domaine de Malmaison est d’abord le domaine de cette femme de caractère, née à la Martinique et devenue impératrice des français, Joséphine de Beauharnais, épouse Bonaparte, qui prend seule et sur un coup de cœur la décision de l’acheter en 1799, achat entériné par un mari passionnément amoureux.
Joséphine sera donc le fil conducteur de cette visite, choisi par notre guide.
Pour comprendre la vie de Joséphine, il faut se rappeler qu’elle a vécu la Révolution et l’angoisse de la guillotine et aspire à retrouver la sérénité et une vie mondaine de son rang. Le domaine de Malmaison sera aménagé à son image, élégante et raffinée, et conçu comme lieu de ressourcement et de fête. Elle y engagera des dépenses pharaoniques.
Sous la conduite de notre guide érudite et enthousiaste et grâce à de nombreuses anecdotes, nous parcourrons le château transportés dans le temps et imaginons la vie quotidienne de cette résidence de campagne, pleine de bruits d’oiseaux et empreinte de l’exotisme hérité de l’enfance martiniquaise de l’impératrice : c’est ainsi que nous apprenons qu’un orang-outan avait une place à sa table !
Nous nous arrêtons dans les pièces principales, majoritairement remeublées par le Mobilier national et découvrons la chambre ovale du couple Bonaparte, devenue chambre de Joséphine après un divorce prononcé pour cause d’infertilité. C’est dans cette pièce tapissée de rouge et abritant son lit à baldaquin qu’elle terminera ses jours, à l’âge de 50 ans
Avant de se séparer, notre petit groupe achève sa visite par une promenade dans les magnifiques jardins enclos de murs, et une collation prise dans une annexe du château.
Nous quittons la Malmaison avec l’envie d’y revenir pour y découvrir une autre passion de Joséphine : la botanique et plus particulièrement les roses. Le parc de 6 hectares, classé en tant « qu’espace naturel sensible » pour en préserver la biodiversité vaut le détour : une bonne idée de promenade pour les beaux jours !